Vous voulez devenir coach personnel mais vous pensez que c’est incompatible avec le fait d’être hypersensible ? Rassurez-vous : votre sensibilité à fleur de peau est loin d’être une faiblesse, au contraire ! Si vous parvenez à la comprendre et à l’employer dans le respect de votre posture de coach, elle peut même être un véritable atout. Dans quelle mesure ? La réponse dans cet article.
L’hypersensibilité n’est pas donnée à tout le monde, mais elle peut devenir complexe à gérer pour les personnes qu’elle habite. Celles-ci sont de véritables “éponges” dont les perceptions sensorielles et les ressentis émotionnels sont démultipliés. Cette sensibilité extrême au monde qui les entoure fait d’elles des êtres à part, sans que cela ne suggère qu’elles soient capables de saisir les origines et le sens de leur état. Un état qui n’a rien à voir avec une quelconque maladie, mais plutôt avec un trait de caractère. Ses causes sont le plus souvent liées à l’éducation, à certains événements marquants vécus durant l’enfance, ainsi qu’à la précocité chez l’enfant.
Émotionnelle, tactile, olfactive, auditive, immédiate et/ou retardée : au-delà des différents qualificatifs qu’on lui attribue, l’hypersensibilité peut engendrer des questionnements profonds chez ceux qui l’éprouvent et leur entourage. Elle peut même inspirer la peur chez ceux qui souhaiteraient devenir coach de vie. Pourtant, être hypersensible n’est pas forcément incompatible avec le métier de coach, si tant est qu’on prenne le temps de la comprendre pour en user à bon escient. Comment tirer son épingle du jeu en tant que coach lorsqu’on est hypersensible ? En quoi cette hypersensibilité peut-elle améliorer la qualité de présence d’un coach et son écoute multiniveau ?
Quelles sont les craintes majeures d’un coach hypersensible ?
Parmi les principales craintes partagées par les personnes qui souhaitent devenir coach de vie et qui sont hypersensibles, on trouve dans un premier temps la peur de ne pas savoir gérer leurs propres émotions avec leurs futurs clients. Cette peur va de pair avec celle de se laisser emporter par les émotions de ces derniers. D’autre part, ces personnes appréhendent le fait de dramatiser l’histoire de leurs clients jusqu’à souffrir avec lui. En d’autres termes, d’être incapables de voir avant tout la construction de leur histoire pour les aider à en sortir.
En outre, cette absence de recul se double d’un risque majeur pour le coach hypersensible : celui de laisser ces peurs précitées prendre le dessus. D’autres peurs découlent directement de cette situation :
- Dans un premier temps, celle de ne pas être suffisamment utile : ce qui encourage le coach à multiplier les conseils.
- Puis celle que la méthode ne fonctionne pas : ce qui l’amène à expérimenter une profonde déception si son client n’applique pas ses recommandations.
Comment se poser les bonnes questions pour trouver, en soi, les bonnes réponses ?
Rien de tel pour un coach de bien se connaître soi-même pour vaincre ses peurs et adopter la meilleure posture à l’égard de ses clients. Une réalité qui se vérifie d’autant plus dans le cas d’un aspirant coach hypersensible. Ce travail sur lui-même, en profondeur, vise un cheminement qui a lui-même pour objectif de lui éviter d’être pris au piège dans ses propres représentations, projections, besoins et attentes capables d’interférer avec le cheminement singulier de chaque client.
Ainsi, en prenant le temps d’explorer sa personnalité et son intériorité, la personne hypersensible désirant devenir coach personnel comprend cette sensibilité extrême qui la caractérise au lieu de la combattre. Elle l’expérimente sous plusieurs nouveaux angles. Par exemple, à travers des thérapies spécifiques, des formations, des ateliers, une littérature documentée. Finalement, elle apprend à la respecter pour s’épanouir pleinement en tant que coach, donner un nouveau sens à son existence et inspirer les autres.
L’hypersensibilité accueillie
À ce stade, le coach va pouvoir travailler pleinement avec elle et en faire une véritable force, à condition :
- D’être toujours dans la rigueur de la posture de coach.
- De ne pas croire qu’il suffit de développer de l’empathie pour être un bon coach.
Ce dernier point suggère que l’écoute du coach dépasse la seule perspective du : “je me mets à la place de l’autre, je partage son émotion et je la comprends”. En réalité, il s’agit d’une approche un peu plus subtile qui englobe un certain nombre d’autres éléments. Mais lesquels ?
Coach hypersensible et méta-écoute : tirez votre épingle du jeu !
En tant que coach – et d’autant plus si l’on est un coach hypersensible – il faut être capable d’écouter simultanément ce qui se passe en soi, chez son client ainsi que dans la trame relationnelle spécifique initiée entre les deux. Pour le coach, ceci suppose d’écouter :
- Ce qui est dit.
- Ce qui n’est pas dit à l’instar des éléments non-verbaux et des silences.
- La façon dont le client construit son discours : ce dernier aspect constitue une véritable mine d’informations essentielles pour le coach.
- Enfin, ce qui se passe intérieurement chez le coach lui-même : suis-je en train de projeter des choses sur mon client ? Est-ce que j’interfère dans son processus ?
Cette écoute multiniveau est aussi appelée méta-écoute. Elle induit une qualité de présence. Autrement dit, le coach doit veiller à ne rien ajouter à la relation tout en cernant précisément ce qui s’y joue. Il s’agit pour lui d’être un miroir réfléchissant et non pas déformant. Et ce, grâce à cette écoute au sens large, sous-entendu, qui ne s’opère pas seulement avec les oreilles. Sur cet aspect se concrétise tout l’intérêt d’une hypersensibilité accueillie. La formation Devenir Coach CAP permet justement à toute personne hypersensible souhaitant suivre ce cheminement particulier, au profit d’elle-même et de ses futurs clients, d’acquérir les outils et la posture de coach appropriée pour y parvenir.